Communiqué du Parti de Gauche – Commission Défense et Commission Mer du Parti de Gauche
Le premier ministre vient d’annoncer le dépôt d’un projet de loi autorisant les armateurs français à contracter avec des sociétés militaires privées pour la protection des navires de commerce. Alors que Sarkozy n’avait pas osé le faire, ce gouvernement cède au chantage des armateurs, qui menacent de passer sous pavillon étranger, et des sociétés militaires privées (SMP), qui se plaignent de voir leur développement entravé.
Une telle loi marquerait la fin du monopole de l’État sur l’usage des armes de guerre. Ce serait là une atteinte à un dogme républicain aux conséquences incommensurables.… Lire la suite
Ce texte porte sur la mise en place d’un système de positionnement et de radionavigation basé sur la mise sur orbite de satellites et sur l’implantation de radiobalises terrestres (système correctif pour une meilleure précision du calcul de positionnement) sur le territoire européen (programmes Galileo et EGNOS). Ce système dont l’exploitation devrait progressivement débuter en 2014, devrait être pleinement opérationnel en 2020. Il doit apporter une solution indépendante des systèmes étasunien (GPS), russe (GLONASS), chinois (Beidou puis Compass).
Le Parti de gauche dénonce l’abandon, par François Hollande, de l’ambition d’une France militairement souveraine.
En acceptant le principe du bouclier antimissile – qui ouvre la voie à un usage offensif de l’arme nucléaire sous l’égide des États-Unis, rompant avec la doctrine française strictement dissuasive, donc défensive –, le Président a endossé la doctrine de “smart defense” conçue par l’OTAN. Sous couvert de développer les capacités industrielles et militaires de l’Europe, ce programme tendra à enfermer chaque pays européen dans des capacités parcellaires, en sorte que seule l’OTAN, en tant que centre de commandement, disposera de capacités globales. Pire, au prétexte d’ »interopérabilité » dans l’alliance atlantique, “la smart defense” programme la mainmise de l’industrie de défense étasunienne sur ce qu’il reste d’indépendant en Europe dans ce secteur.… Lire la suite
L’allocution du 24 mai de François Hollande sur la Défense confirme le sacrifice de l’outil de défense sur l’autel de l’austérité, et l’abandon de notre souveraineté en la matière, dans la continuité de la politique de Nicolas Sarkozy.
24.000 nouvelles suppressions de postes seront opérées dans les armées d’ici à 2019 en plus des 54 000 décidées sous Sarkozy. Quant à la promesse de protéger l’industrie de Défense, comment y croire de la part d’un Président qui a, entre autres, choisi de sacrifier l’essentiel de la capacité de décision de l’État français au sein d’EADS ?
En annonçant une « nouvelle étape de la défense européenne » calquée sur la doctrine de la Smart defence conçue par l’OTAN, donc les États-Unis qui entendent par là « mutualiser pour mieux régner », François Hollande poursuit l’enfermement de la France dans le dispositif atlantiste.… Lire la suite
Le Canard enchaîné a cette semaine dévoilé les grandes lignes d’un rapport interne au Ministère de la Défense confirmant que le groupe Bouygues a été favorisé, via des fuites sur l’appel d’offre, pour remporter le juteux marché de la construction du nouveau ministère de la Défense.
Pire, le ministre de la Défense Gérard Longuet aurait tout fait pour bloquer les enquêtes internes à ce sujet, allant jusqu’à faire pression sur des hauts fonctionnaires.
Sous réserve que ces faits graves soient confirmés par la justice, M. Le Drian doit en tirer les conclusions en annulant ce contrat. La suite logique devrait être de dénoncer la méthode inacceptable du Partenariat Public Privé pour la construction de ce nouveau ministère, ou de toute autre infrastructure publique.… Lire la suite
Le sommet de l’OTAN s’est achevé hier à Chicago. François Hollande y a dissipé les zones d’ombre qu’il avait laissées planer durant sa campagne. Comme on pouvait le craindre dès lors qu’il avait annoncé son refus de retirer la France du commandement intégré de l’alliance atlantique, c’est bien dans les pas de Nicolas Sarkozy qu’il a choisi de s’inscrire.
Très médiatisée, l’annonce du départ anticipé des troupes françaises d’Afghanistan est l’arbre qui cache la forêt. Ce départ ne concerne que les troupes combattantes. Des soldats resteront sur place former une armée afghane censée assurer la sécurité du pays à partir de 2014.… Lire la suite
Article paru dans la Revue Défense Nationale pour la campagne des présidentielles de 2012
Pour un altermondialisme diplomatique et militaire
Penser la défense de la France implique l’idée que l’on se fait du monde. J’affirme qu’une bifurcation de l’histoire humaine mûrit au coeur des faits qui se donnent à voir aujourd’hui de façon parcellaire.
Si les États-Unis d’Amérique ne parviennent pas à briser l’euro et à isoler la Chine – deux questions qui sont liées – leur dette sera insolvable. Alors l’ordre des puissances basculera, ne leur laissant qu’un unique avantage : leur supériorité militaire faites de 700 bases réparties sur les cinq continents.… Lire la suite
« Le centre de commandement pour le bouclier antimissile de l’Otan sera installé sur la base de l’Otan de Ramstein », dans l’ouest de l’Allemagne, a-t-on appris ce matin en marge d’une réunion des ministres de la défense de l’Otan. Cette décision est une mauvaise nouvelle pour les adversaires de ce funeste projet soutenu par l’Élysée.
Rappelons qu’il est contradictoire avec la dissuasion nationale strictement défensive qui prévaut en France. Comme le Parti de Gauche a déjà eu l’occasion de le rappeler, en garantissant la suprématie en cas de première frappe ce bouclier rendrait possible un usage offensif de l’arme nucléaire de la part de cette Alliance agressive qui se prétend menacée.… Lire la suite
Les conclusions de la rencontre de vendredi entre Nicolas Sarkozy et le président afghan Hamid Karzai confirment l’entêtement du président français dans son ignorance de la réalité. Aveuglé par son obsession de ne pas froisser les États-Unis, le président est incapable de comprendre la réalité afghane et cautionne une absence de stratégie remplacée par des formule creuses comme « la guerre au terrorisme et à la barbarie ».
L’annonce du « retrait des forces combattantes pour fin 2013 » vise à faire croire au peuple français que Sarkozy a en partie entendu son opposition à cette guerre. Mais la manipulation est grossière, tant cette décision ne modifie qu’à la marge le calendrier initial de retrait des unités de combat, décidé par les États-Unis pour 2014.… Lire la suite