Le Parti de Gauche s’oppose à des frappes françaises en Syrie

RafaleFrançois Hollande a fait savoir a fait savoir que la France conduirait certainement des frappes contre Daech en Syrie. Cela fait pourtant déjà plus d’un an que la coalition entre les pays occidentaux et les monarchies du Golfe bombarde les positions de l’Etat Islamique en Irak et en Syrie, sans succès. Au contraire, les bavures contre les civils ne font qu’attiser la souffrance des populations prises en étau entre les jihadistes, les bombardements du gouvernement de Bachar El Assad et les ingérences des puissances impérialistes. Le PG rappelle que Daesh est notamment le produit de l’inepte seconde guerre d’Irak menée par les États-Unis et contre laquelle, alors, la France s’était opposée à juste titre.

Cette déclaration est un fait du monarque. Il s’agit encore une fois du déclenchement d’une guerre qui se fait sans le débat nécessaire à l’Assemblé Nationale, préalable constitutionnel à toute déclaration de guerre.

François Hollande par cette déclaration bravache souhaite masquer le catastrophique bilan économique de son gouvernement qu’il évoque d’ailleurs fort peu, espérant redorer son blason par le sang versé dans la droite lignée des aventures militaires de l’OTAN

Il existe pourtant des véritables solutions pour combattre Daech : tout d’abord tarir ses ressources économiques, en cessant d’acheter son pétrole et en sanctionnant les états parrains du wahhabisme (Arabie Saoudite, Qatar) qui constituent l’épicentre du terrorisme. Ensuite, cesser tout soutien militaire aux rebelles dits « modérés » – qui maintenant ne sont que les alliés de la branche syrienne d’Al Qaida – et donc renoncer à renverser le régime de Bachar Al-Assad par la force. Enfin, favoriser la reprise des négociations en Syrie entre le régime syrien, ce qui n’équivaut pas à un soutien de ce régime dictatorial, et son opposition afin de favoriser une transition pacifique. En effet seule une armée syrienne réorientée uniquement vers la lutte contre Daesh et appuyée par l’ensemble de la communauté internationale serait à même d’envoyer des troupes au sol pour reprendre les territoires conquis par Daech.

Une opération militaire unilatérale de la France et de ses alliés de l’OTAN sans coordination avec l’armée syrienne et les forces kurdes conduirait à une aggravation de la situation.Aucune coalition internationale n’est imaginable sans mandat de l’ONU et en s’appuyant sur des propositions politiques cohérentes impliquant l’ensemble des acteurs en jeu, Russie et Iran compris.

Ce n’est qu’à ces conditions que Daech pourra être efficacement combattue. Mais François Hollande le veut-il vraiment ? Il est permis d’en douter, tant la menace jihadiste représente un épouvantail bien commode pour justifier à la fois des ingérences militaires au Moyen-Orient, et une politique sécuritaire sur le plan intérieur. Le Parti de Gauche ne peut donc que s’opposer à des frappes françaises en Syrie.

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